Hier, le 13 juillet au matin, un esprit fort m’a écrit ceci : « Pour imposer un fascisme, on n’a pas besoin d’une oligarchie : on a juste besoin d’un peuple de soumis. Un million de vaccinés depuis hier soir (selon la chaîne LCI). Le pouvoir les a compris et bien calculés. Ils veulent partir en vacances, pas mourir pour la Liberté ».
Je partageais sa stupeur et son écœurement. J’observais aussi cette ironie historique que, deux cents-trente-deux ans après avoir détruit la Bastille, les Français aspiraient à être enfermés dedans. Cette aspiration ne fait pas d’eux des soumis. La soumission supposerait qu’ils aient encore quelque chose à soumettre. Qu’ils aient lutté, qu’ils aient perdu, se soient rendus. Il n’y a pas de déshonneur à perdre, il n’y en a qu’à refuser de combattre.
Une grande partie de nos compatriotes ne sont plus que des fictions administratives rêvant d’intégrer le conte de fées légal – les Mille et une nuits de Satan. Comme ils ne sont rien et qu’ils le savent, ils veulent en être.